Le réchauffement climatique est le phénomène d’augmentation de la température moyenne de l’atmosphère et des océans, causé principalement par les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux activités humaines. Il s’agit d’un défi majeur pour l’humanité, car il a des conséquences graves et irréversibles sur l’environnement, la biodiversité, la santé, l’économie et la sécurité. Quel est l’état des lieux du réchauffement climatique ? Quelles sont les projections pour le futur ? Quelles sont les solutions pour limiter ses effets ? Cet article vous propose un tour d’horizon de cette problématique cruciale.
Un constat alarmant
Le constat du réchauffement climatique est sans appel : la planète se réchauffe à un rythme sans précédent, et les activités humaines en sont la principale cause. C’est ce que confirme le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), publié en août 2021. Ce rapport, qui synthétise les travaux de milliers de scientifiques, est considéré comme la référence mondiale sur le sujet.
Selon le rapport, la température de la planète a augmenté de 1,1°C entre 1850 et 1900, et de 0,2°C par décennie depuis 1970. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la concentration de GES dans l’atmosphère, qui piègent la chaleur du soleil et créent un effet de serre. Les principaux GES sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), qui proviennent de la combustion des énergies fossiles, de l’agriculture, de la déforestation ou des déchets.
Le réchauffement climatique a des effets multiples et néfastes sur le système terrestre. Il entraîne la fonte des glaces, l’élévation du niveau des mers, l’acidification des océans, la modification des régimes de précipitations, l’intensification des événements extrêmes (sécheresses, canicules, inondations, cyclones, feux de forêt…), la perte de biodiversité, la propagation de maladies, la réduction des rendements agricoles, la dégradation de la qualité de l’air, la migration de populations, la multiplication des conflits ou la menace sur la sécurité alimentaire.
Des projections inquiétantes
Les projections du réchauffement climatique sont inquiétantes : la température de la planète devrait continuer à augmenter au cours du 21e siècle, et dépasser les seuils critiques fixés par l’Accord de Paris de 2015. Cet accord, signé par 195 pays, vise à limiter le réchauffement climatique à 2°C, voire 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle, afin d’éviter les conséquences les plus dramatiques.
Selon le rapport du Giec, la température de la planète devrait atteindre ou dépasser 1,5°C dès 2030, soit dix ans plus tôt que la précédente prévision du Giec. Le Giec étudie cinq scénarios, qui dépendent des politiques climatiques mises en œuvre par les pays. Le scénario le plus pessimiste, qui repose sur une croissance économique rapide alimentée par les énergies fossiles, prévoit un réchauffement compris entre 3,3 et 5,7°C à l’horizon 2100. Le scénario le plus optimiste, qui repose sur une transition énergétique rapide et une coopération internationale, prévoit un réchauffement compris entre 1 et 1,8°C à l’horizon 2100.
Le réchauffement climatique devrait s’accompagner d’une aggravation de ses effets sur le système terrestre. Selon le rapport du Giec, le niveau des mers devrait s’élever de 0,28 à 1,02 m à l’horizon 2100, selon les scénarios, ce qui menacerait les zones côtières et les petits États insulaires. Les événements extrêmes devraient se multiplier et s’intensifier, avec des vagues de chaleur plus fréquentes et plus longues, des précipitations plus intenses et plus irrégulières, des sécheresses plus sévères et plus étendues, des cyclones plus puissants et plus destructeurs, ou des feux de forêt plus fréquents et plus vastes. La biodiversité devrait subir un déclin majeur, avec la disparition de nombreuses espèces animales et végétales, la perturbation des écosystèmes, la réduction des services écosystémiques, ou la modification des zones de répartition des espèces.
Des solutions à mettre en œuvre
Les solutions pour limiter le réchauffement climatique existent, mais elles nécessitent une action urgente, ambitieuse et coordonnée de la part de tous les acteurs. Il s’agit principalement de réduire les émissions de GES, d’adapter les sociétés aux changements climatiques, et de renforcer la résilience des populations les plus vulnérables.
Pour réduire les émissions de GES, il faut opérer une transition énergétique, qui consiste à remplacer les énergies fossiles par des énergies renouvelables, à améliorer l’efficacité énergétique, à réduire la demande en énergie, à développer les technologies de capture et de stockage du CO2, ou à favoriser les modes de transport et de production plus sobres. Il faut également opérer une transition agricole, qui consiste à réduire la consommation de viande, à promouvoir l’agroécologie, à lutter contre le gaspillage alimentaire, à restaurer les sols, ou à protéger les forêts.
Pour s’adapter aux changements climatiques, il faut renforcer la capacité des sociétés à faire face aux impacts du réchauffement climatique, en anticipant les risques, en réduisant les vulnérabilités, en augmentant les opportunités, ou en améliorant la gouvernance. Il faut également renforcer la résilience des populations les plus vulnérables, qui sont souvent les plus exposées et les moins responsables du réchauffement climatique, en leur apportant un soutien financier, technique, social ou humanitaire.
Sources
Le réchauffement de la planète s’accélère à un rythme sans précédent et il est bien dû à l’activité humaine (GIEC) | ONU Info

