COP30 à Belém : une conférence sous haute tension pour l’avenir du climat

La 30e Conférence des Parties (COP30) s’est ouverte le 10 novembre 2025 à Belém, aux portes de l’Amazonie. Surnommée par certains la “COP de la dernière chance”, elle réunit près de 200 pays autour d’un enjeu central : maintenir l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

Le président français Emmanuel Macron a insisté sur l’importance des forêts primaires comme “poumons de la planète”, rappelant que leur préservation est indispensable pour absorber le CO₂ et protéger la biodiversité. Aux côtés du président brésilien Lula, il a lancé le Tropical Forests Forever Fund, destiné à financer la protection des écosystèmes tropicaux.

Un communiqué conjoint, baptisé “Appel de Belém”, a été signé par plusieurs États, banques de développement et philanthropies. Il vise à renforcer les financements pour la transition écologique, en particulier dans les pays du Sud, où les impacts du dérèglement climatique sont les plus sévères.

Cette initiative marque une volonté de coopération internationale, mais les ONG rappellent que les promesses doivent se traduire en actions concrètes et vérifiables.

Pour la première fois, la COP a officiellement reconnu la désinformation climatique comme un obstacle majeur. Dix États, dont la France, ont signé une déclaration internationale pour défendre l’intégrité de l’information environnementale. L’objectif est de protéger journalistes et scientifiques, et de mettre en place des cadres légaux pour contrer la diffusion de fausses informations.

Cette avancée est saluée par les acteurs de la société civile, qui dénoncent depuis longtemps les campagnes de greenwashing et la manipulation des données scientifiques.

Les discussions se déroulent dans un climat d’urgence : la concentration de CO₂ a dépassé les 424 ppm en 2024, un record historique. La température moyenne mondiale a déjà augmenté de +1,5 °C, franchissant symboliquement le seuil fixé par l’Accord de Paris.

Face à ces chiffres, les experts alertent : chaque dixième de degré supplémentaire accroît les risques de vagues de chaleur, de sécheresses et de catastrophes naturelles.

Au-delà des négociations diplomatiques, la société civile se mobilise. En France, des ateliers comme la Fresque du Climat ou le jeu “Cinq minutes pour le climat” sensibilisent les citoyens aux enjeux écologiques. Ces initiatives locales montrent que la transition ne peut réussir sans une prise de conscience collective.

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