La pollution plastique est aujourd’hui l’une des menaces environnementales les plus graves, affectant à la fois les écosystèmes marins et terrestres. Chaque année, des millions de tonnes de plastique se retrouvent dans les océans, formant des amas de déchets qui perturbent les habitats naturels et présentent des risques pour la faune et la flore. L’un des aspects les plus préoccupants de cette pollution est la présence croissante de microplastiques, ces fragments de plastique mesurant moins de cinq millimètres qui se répandent facilement dans les écosystèmes et peuvent être ingérés par les organismes vivants.
Les microplastiques proviennent principalement de la dégradation des déchets plastiques plus volumineux, tels que les bouteilles, les sacs et les filets de pêche, ainsi que des microbilles utilisées dans certains produits cosmétiques et dentifrices. En se fragmentant dans l’environnement, ces résidus atteignent des zones éloignées, s’accumulant dans les océans, les sols et même les glaciers. Les études montrent que les microplastiques s’introduisent dans la chaîne alimentaire en étant ingérés par les poissons, les oiseaux marins et les animaux terrestres. Par conséquent, ces microparticules atteignent aussi les humains, par le biais de l’eau potable et des aliments, soulevant des préoccupations pour la santé publique.
Les plastiques plus volumineux, comme les sacs et les emballages, posent également de graves problèmes environnementaux. Dans les océans, ces déchets sont souvent confondus avec de la nourriture par les animaux marins, ce qui entraîne des obstructions gastro-intestinales, des étouffements et parfois la mort. Les mammifères marins, les oiseaux et les tortues marines sont particulièrement touchés par cette pollution, qui entraîne une réduction de leurs populations et perturbe les équilibres naturels des écosystèmes. De plus, les matériaux plastiques contiennent souvent des substances chimiques toxiques, comme des phtalates et des bisphénols, qui peuvent être libérées dans l’environnement et contaminent les organismes qui y vivent, avec des effets potentiellement cancérigènes ou perturbateurs endocriniens.
Les déchets plastiques ont également des répercussions sur les écosystèmes terrestres. Dans les sols agricoles, la présence de microplastiques et de fragments plastiques peut altérer les processus biologiques et chimiques essentiels, comme l’absorption des nutriments par les plantes. De plus, les microplastiques modifient les propriétés physiques du sol, affectant la capacité de rétention d’eau et réduisant la fertilité des terres agricoles. Dans les rivières et les cours d’eau, les déchets plastiques perturbent les habitats aquatiques et entravent le déplacement des espèces locales. Ces effets cumulatifs accentuent la dégradation de la biodiversité et mettent en péril de nombreux écosystèmes qui dépendent de la santé des sols et des eaux.
Face à cette pollution omniprésente, des initiatives visent à réduire la production et la consommation de plastique. De nombreux pays adoptent des interdictions sur les plastiques à usage unique, comme les sacs et les pailles, tandis que des programmes de recyclage et des technologies de bioplastiques tentent de proposer des alternatives durables. Des projets de nettoyage, notamment en haute mer, s’efforcent de limiter la quantité de déchets flottants dans les océans, bien que leur efficacité reste limitée face à l’ampleur du problème.

