Si l’on voyait jadis les murs et murets des villes comme de simples obstacles architecturaux, la recherche moderne leur redonne aujourd’hui une dimension écologique inédite. Ces structures, qui parsèment nos environnements bâtis, se révèlent être de véritables refuges pour une biodiversité souvent méconnue.
Des experts en écologie urbaine, à l’instar de Caroline Gutleben, soulignent que ces parois, lorsqu’elles ne sont pas soumises à des interventions trop agressives telles que les nettoyages à haute pression ou l’emploi de biocides, offrent un habitat favorable à une flore et une faune diverses. Les fissures, les recoins et les variations de matériaux permettent l’installation d’espèces végétales ainsi que de petits animaux urbains, contribuant ainsi à transformer le paysage de la ville en un réseau de micro-écosystèmes.
Cette redécouverte valorise la nécessité d’adapter les pratiques de rénovation et d’entretien des infrastructures urbaines. Plutôt que de lutter contre la présence de la végétation, certains urbanistes et gestionnaires d’espaces publics commencent à envisager ces murs comme des alliés pour renforcer la biodiversité et créer des corridors écologiques en ville. Une perspective qui pourrait transformer durablement notre rapport à l’urbanisme et à la nature.
Références :
- Étude « Urban Biodiversity Review 2025 » – Contributions de Caroline Gutleben
- Article technique « Les murs urbains et la biodiversité », 2025.

